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Kathleen GYSSELS de l’Université d’Anvers, auteur de Filles de Solitude: Essai sur l’identité antillaise dans les auto-biographies de Simone et André Schwarz-Bart en 1996; et de Sages sorcières? Révision de la mauvaise mère dans Beloved (T. Morrison), Praisesong for the Widow (P. Marshall) et Moi Tituba (M. Condé) en 2001; a publié en 2010:

Passes et impasses dans le comparatisme postcolonial caribéen: Cinq traverses. Genève-Paris, Editions Honoré Champion, 2010, 432 pages. ISBN: 978-2-7453-1988-3.

« La Caraïbe et sa diaspora clament un imaginaire commun, des préoccupations esthétiques et éthiques qui se font écho, au-delà des ondes linguistiques qui diffractent « la communauté imaginaire » caribéenne. Or, ces littératures sont rarement comparées; le comparatisme demeure trop souvent une impasse. A partir de cinq « traverses », dix auteurs franco- et anglophones sont ici comparés. Juxtaposant dans chacun des chapitres une voix anglophone et une voix francophone de cette Caraïbe étendue, de frappantes concordances, au-delà de la balkanisation, apparaissent. Ressemblances dans l’usage de la slave narrative chez Morrison et Condé, dans le tabou du gender chez Baldwin et Damas, dans la popularité du travelogue en Amérique du Nord et dans l’intérêt que lui portent Laferrière et Danticat; ou encore, même absence de la Créole dans les fictions sur la Révolution haïtienne (Fignolé et Smartt-Bell). Enfin, les débuts respectifs de Harris et de Glissant esquissent déjà, de manière parallèle, la créolisation (esthétique, stylistique, thématique) ».

Kathleen GYSSELS dirige un groupe de recherche en littératures postcoloniales.

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